Lettre à l’Artsakh

Cher Artsakh,


Les mots nous manquent, aujourd’hui. Tu vis peut-être tes dernières heures et nous sommes dévastés. 

Depuis que trois formidables jeunes femmes ont choisi de te soutenir en créant SCRIBE-Paris, nous avons suivi les heures terribles que tu as traversées, notamment en septembre 2020, pendant la Guerre dite des « 44 jours ». Celles que tu traverses depuis le 12 décembre 2022 en subissant un blocus qui te coupe du reste du monde. Celles que tu traverses depuis une offensive, lancée mardi dernier. 


Nous sommes une fois encore sidérés par les violences que subit ta population, qui n’a d’autre choix que de fuir. 


Nous mesurons aujourd’hui la chance immense que nous avons eue de te découvrir depuis 2002, grâce aux séjours de nos émissaires partis pour remettre les bourses aux étudiants en main propre. 


Cher Artsakh, merci de nous avoir accueillis chez toi comme si nous étions chez nous, de nous avoir fait partager tes richesses, la beauté de ta culture millénaire, de tes montagnes à couper le souffle. Les moments passés aux côtés des boursiers et de nos correspondants, des familles qui nous ont accueillis sous leur toit et sous leurs ailes, resteront gravés dans le cœur de chaque émissaire.

Sache que nous continuerons notre action, à monter sur scène pour que de jeunes Arméniens puissent étudier, poursuivre leur cycle d’études. 

Chez SCRIBE-Paris, nous avons fait de la phrase « Il y a toujours des solutions » un mantra. Malgré le contexte extrêmement difficile, nous avons cette année, grâce aux dons de nos spectateurs, pu aider 19 nouveaux étudiants et remettre 21 bourses. Cet été, en effet, la tourmente engendrée par le blocus ne nous a pas permis de venir à toi, mais nous avons trouvé des solutions, avec l’aide précieuse de SPFA et de nos correspondantes, pour que ces bourses soient remises aux étudiants sélectionnés. En cette année 2023-2024, nous continuerons à t’apporter nos solutions, à notre petite échelle, à trouver d’autres moyens de t’aider. 

Plus que jamais, l’envie d’apporter notre soutien à tes jeunes nous anime. Et cette énergie continuera à nous habiter cette année encore, et les suivantes, même si tu n’es plus tel que nous t’avons connu. 

Merci, cher Artsakh. À Paris, il y a ces Scribouillards, anciens et actuels, qui sont de tout cœur avec toi et t’expriment tout leur soutien, leur solidarité, à toi et à ta population. 

Les membres de SCRIBE-Paris

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