Récit d’un voyage inoubliable

Récit d’Hermine Damamme et Quentin Marchal, émissaires 2016.

On dit souvent que l’on oublie beaucoup de choses avec le temps. Je regarde le calendrier et je me rends compte que nous sommes déjà en octobre. Plusieurs semaines se sont écoulées depuis notre retour d’Arménie, mais le temps ne semble pas avoir eu de prise sur ce séjour, que nous ne pouvons qualifier que d’inoubliable…

23 août, 14 heures : ça y est, l’heure du grand départ a enfin sonné pour moi ! Plusieurs heures de vol sont nécessaires pour atteindre la capitale, Erevan. Nous n’y avons encore jamais mis les pieds mais nous avons l’impression de déjà connaître ce pays, tellement nous en avons entendu parler à Scribe, par les anciens émissaires, notamment. L’impression d’être chez nous, en arrivant, se confirmera avec ce que nous allions vivre.

L’accueil à l’aéroport est à l’image de ce que nous réservera notre séjour : sourire, chaleur humaine et une envie insatiable de rendre service. Tatevik, une étudiante avec qui l’association est en contact depuis des années, m’attend avec un grand sourire, pour me conduire chez notre famille d’accueil, notre « famille arménienne », débordante, elle aussi, de générosité.

Dès le lendemain, je fais ce que tout nouvel arrivant à Erevan se doit de faire : la visite du centre avec la Place de la République et sa sublime fontaine, celle qui orne la plupart des premières de couverture des guides touristiques du pays, l’artère principale « Northern avenue », l’Opéra, des musées comme celui des Manuscrits ou encore des monuments comme Kaskad, un immense site dénivelé recelant des trésors d’art contemporain. Et une halte, de temps à autre, au « Café de France » – où l’on me gratifiait d’un « bonjour » en français !

J’ai également eu l’occasion, les jours suivants, de visiter les abords de la capitale, comme Garni et Gerhard, deux villes témoignant du passé antique et médiéval du pays . L’ambiance qui règne dans la ville le jour est aussi animée que le soir : sur la Place de la République à partir de 19 heures, les habitants d’Erevan commencent à se réunir en attendant les fontaines musicales.

Le 26 août, Hermine est arrivée et a été aussi bien accueillie que moi. Dès le lendemain matin, nous voici dans le bus direction… Le Haut-Karabagh ! Après 8 heures de trajet, nous arrivons à la gare de Stepanakert où nous attend Nelly, notre correspondante francophone qui coordonne les relations avec les boursiers. Elle nous a présenté Armen, notre adorable hôte de Stepanakert. Notre accueil a été, tout simplement… exceptionnel ! Grâce à Nelly, Armen et une étudiante du SPFA, Anoush, nous avons eu la chance de visiter des lieux magnifiques et insolites autour de la capitale, comme le « Parapluie » du Hanuot Canyon, une voûte incurvée couverte de mousse en forme de parapluie, de sublimes paysages montagneux et de très vieilles et très belle églises, comme à Chuchi.

Le "Parapluie"

Le 7ème jour de notre voyage a été marqué par cet événement que nous avions préparé pendant toute l’année : la remise des bourses et la rencontre avec les étudiants. Quel trac nous avions ! Nous allions enfin voir et faire partager avec les membres de l’association toutes ces semaines de travail, d’investissement, mais surtout de plaisir, de la part des membres de l’association et de ses sympathisants.

La remise des bourses a eu lieu au Club Francophone dédié, bien sûr, à Charles Aznavour !

Le Club Francophone dédié à Charles Aznavour

Les étudiants sont venus un à un récupérer la bourse qui allait leur permettre de faire leur année d’études, avec un regard timide, accompagné d’un sourire reconnaissant. Nous avons pris quelques photos avec eux et une étudiante nous a même offert un petit souvenir : un bracelet en perles, qu’elle avait fait elle-même, avec les couleurs du drapeau du Haut-Karabagh. C’était un moment extrêmement fort et important pour nous.

Quentin et Hermine préparent les bourses

Après la remise des bourses

Les bracelets aux couleurs du Haut-Karabagh

La journée s’est poursuivie avec une visite au monastère de Gandzassar – datant du XIIIème siècle ! – où nous avons pique-niqué.

Les boursiers à Gandzassar

Quelques photos prises tous ensemble et l’animation du gardien du site faisant des acrobaties sur un cheval, ont permis aux étudiants de mettre de côté leur timidité et de nous poser des questions sur notre projet, sur la pièce que nous avions jouée cette année… Ils étaient curieux de savoir comment était la vie à Paris, ville où ils rêvaient d’aller. Nous leur avons bien sûr dit qu’ils étaient les bienvenus ! Notre journée s’est achevée par d’ultimes photos de groupe prises devant les statues de Tatik et Papik (littéralement, « grand-père » et « grand-mère » en arménien), symboles de la famille. C’est là que nous avons quitté, le coeur gros, les étudiants pour rentrer le lendemain à Erevan.

Pour nos deux derniers (snif !) jours en Arménie, nous avons fait une excursion au fameux lac Sevan, offrant des panoramas magnifiques et quelques ballades en ville, au marché du « Vernissage », dans des parcs, comme celui des amoureux… Nous avons bien profité de ces derniers moments avant de nous faire à l’idée qu’il était l’heure de rentrer.

Le lac Sevan

Le 2 septembre, 25 ans de l’indépendance du Haut-Karabagh, nous étions de retour à Paris, la tête et les valises et pleines de souvenirs.

Nous tenons à remercier l’Église protestante de Port Royal Quartier latin pour son soutien ainsi que la Solidarité Protestante France-Arménie.

Merci à l’association SCRIBE-Paris qui nous a permis de vivre une expérience si belle et si enrichissante.

Enfin, merci à tous les sympathisants de SCRIBE-Paris et à tous les donateurs qui ont contribué à rendre ce projet réalisable et à apporter un peu de bonheur au peuple du Haut-Karabagh.

Sur le départ

Que serait SCRIBE sans la Maison Fraternelle?

Récit de Gwennoline Mercier, vice-présidente de SCRIBE-Paris.

Si vous êtes déjà venus nous voir jouer, en particulier dans le 5è ou le 16è arrondissement, vous aurez sans doute remarqué des éléments plutôt inattendus dans une salle de spectacle. Regardez bien autour de vous et vous finirez sûrement par apercevoir un baptistère ou un crucifix. Hum curieux… et pourquoi me direz-vous ? Pour le savoir, il faut remonter aux origines de SCRIBE-Paris… En effet, les trois fondatrices de l’association faisant partie d’une paroisse protestante,  SCRIBE a la chance de bénéficier depuis ses débuts de la générosité de paroisses et en particulier de l’Eglise Protestante Unie de Port Royal Quartier Latin et de l’Eglise Protestante Unie Passy Annonciation. La première nous reçoit dans ses locaux à la « Maison Fraternelle » tous les mardis et plusieurs week-ends de l’année afin de nous permettre de répéter, de jouer et ainsi de mener à bien notre projet humanitaire. Ne soyez donc pas surpris si vous entendez des Scribouillards (membres de l’association) parler de « Maison Frat ».

SCRIBE bénéficiant à titre gracieux des salles, c’est donc avec plaisir que les Scribouillards participent à l’entretien des locaux tels que nettoyage des vitres (les photos témoignent bien de notre motivation, même sous la pluie !) ou réfection de certaines salles. Nous partageons également les principaux évènements qui animent la vie des paroisses : Garden Party,  fête de la paroisse ou encore fête de départ du pasteur. Ce dimanche 12 juin aura justement lieu la fête de la Maison Fraternelle et vous pourrez voir des saynètes mises en scène et jouées par plusieurs Scribouillards lors du culte pour l’occasion. Ne manquez pas ce rendez-vous chaleureux et festif qui débutera à 10h30 !

Séance de lavage des carreaux à la Maison Fraternelle Séance de lavage des carreaux à la Maison Fraternelle Séance de lavage des carreaux à la Maison Fraternelle Séance de lavage des carreaux à la Maison Fraternelle Séance de lavage des carreaux à la Maison Fraternelle Séance de lavage des carreaux à la Maison Fraternelle Séance de lavage des carreaux à la Maison Fraternelle

Sans l’aide de ces paroisses nous ne pourrions tout simplement pas mener à bien notre action donc un grand merci à elles ! Pour en savoir plus sur leurs actions voici les pages de leurs sites :

http://www.protestantsquartierlatin.net/

http://www.annonciation.org/

Nos relations avec les paroisses sont donc importantes au vu de l’histoire de l’association et de l’entraide existantes mais sachez que si le cœur vous dit de nous rejoindre, toutes les bonnes volontés sont bienvenues, quelles que soient les croyances et confessions, du moment qu’elles sont portées par notre projet !

10 bonnes raisons d’aller voir L’invitation au château

Il reste quatre dates, et vous n’êtes pas encore sûrs de si vous souhaitez, oui ou non, voir la pièce de théâtre de SCRIBE-Paris cette année? Lisez ceci.

  1. C’est une comédie grinçante, pleine de personnages caricaturaux, hauts en couleur et déjantés. Rires garantis!
  1. L’entrée est gratuite.
  1. Vous donnez ce que vous voulez à la fin de la représentation (du coup, vous ne donnez rien avant d’être sûrs que la représentation est vraiment bien : c’est dire si on est sûrs que ça va vous plaire !), et les dons vont au financement des bourses d’études pour les étudiants du Haut-Karabagh (territoire indépendant peuplé d’Arméniens situé géographiquement en Azerbaïdjan). L’année dernière, les dons ont permis de financer 26 bourses! Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, si vous donnez par chèque, vous avez droit à une réduction d’impôts de 66%. Donc donner un chèque de 300€ vous revient en fait à faire un don de 100€. Pour résumer: oui, c’est possible de regarder une pièce de théâtre rigolote, faire une bonne action et payer moins d’impôts, le tout en une seule et même soirée! Elle est pas belle la vie?
  1. A la fin des représentations, il y a un pot avec des boissons et des gâteaux faits maison! (Soyez cependant rassurés : les moins doués en pâtisserie parmi nous achètent les gâteaux. Pas question d’empoisonner les spectateurs.)
  1. Voir des beaux costumes en vrai.

Croquis des robes de L'invitation au château

  1. Voir de beaux décors en vrai.

Photo du filage de l'Invitation au Château, par SCRIBE-Paris

  1. Pour ceux d’entre vous qui connaissent certains des acteurs dans la vraie vie, ce sera une superbe occasion de se moquer d’eux.
  1. Cette bande annonce:
  1. Vous pourrez faire genre vous êtes allé au théâtre voir une pièce d’Anouilh, ça fait toujours bien en société.
  2. Les critiques sur Billetréduc et sur Facebook.

Infographie des critiques Facebook et Billetréduc

Vous êtes convaincu(e)? Réservez vite votre invitation au château: attention, il ne reste plus que 4 dates!

Les inspirations décors de SCRIBE-Paris

Récit d’Alice Giraud, responsable décors de SCRIBE-Paris.

Pour réaliser les Décors de la pièce, la tâche était loin d’être facile…

En effet Léa et moi n’avions que très peu d’indications sur le ou les endroits dans lesquels les personnages évoluaient dans le script de la pièce.

Ah, mais si en fait ! Dans les didascalies, il était indiqué à un endroit, « Jardin d’Hiver »

…vous me direz, pour une Invitation au « Château », un jardin d’hiver c’est un peu curieux, non ?

Oui, mais dans mon esprit, si notre cher Anouilh avait bien indiqué jardin d’hiver, c’est qu’il souhaitait certainement un peu d’originalité. Alors rendons hommage à son originalité !

Première pensée qui m’a traversé l’esprit : « Mais un jardin, c’est moche en hiver, il n’y a pas de feuilles, c’est gris, et rabougri ! »

Mais en fait, non. Après avoir consulté ce cher ami fidèle et infaillible qu’est Google, Un jardin d’hiver n’est pas vraiment un jardin, c’est une véranda souvent en verre et métal, avec une légère inspiration art nouveau …

Et qui contient souvent une grande quantité de plantes en pot !! Oui oui, c’est ça un jardin d’hiver…

Photo de la première représentation de L'invitation au château

Aperçu des plantes en pot 🙂

Et là, ne me demandez pas pourquoi, mais j’ai tout de suite pensé à Cluedo. Vous savez, le jeu de plateau de mystère ou il faut retrouver le coupable du crime, « Madame Rose avec le Chandelier dans la Salle de Bal », ça vous dit quelque chose ?

Dans Cluedo, il y a une salle qui s’appelle le « Conservatoire », avec le sol en céramique, en damier (carreaux) vert foncé/blanc avec pleiiiiin de plantes vertes ! C’est immédiatement à cet endroit que j’ai pensé quand j’ai fait mes recherches sur le jardin d’hiver.

Et ensuite, de cette idée en est venue une multitude d’autres : celle de repeindre en blanc les blocs que nous avions utilisés pour la pièce « Le Dragon » l’année dernière, puis de réaliser à l’aide de scotch vert en trompe-l’œil, les petites mosaïques que l’on retrouve dans les jardins, pour soutenir les plantes grimpantes ou pour y fixer des pots de fleurs …

Il ne nous restait qu’à trouver des plantes artificielles suffisamment réalistes et « tombantes » et de les placer dans des pots en plastique dur décorés à l’aide de serviettes déchirées violettes et d’acrylique de teinte cuivrée.

S’agissant du fond, nous avons rencontré pas mal de difficultés : on souhaitait faire ressortir le côté « panneau de fenêtres » avec la lumière qui la traverse. Mais comment faire pour que la lumière ressorte naturellement sans que cela ne perturbe le travail de la régie ?

Nous avons rapidement abandonné le projet de lumières pour le remplacer celui consistant à peindre des grands panneaux symétriques en trompe-l’œil avec les bordures blanches pour suggérer les fenêtres.

Photo de la première représentation de L'invtation au château

Les panneaux symétriques en trompe-l’oeil

Quid des couleurs ? Ah, ce fameux fond… nous avons longuement débattu sur les couleurs à utiliser pour la peinture ! un vrai casse-tête.  Bleu nuit pour faire un ciel nocturne, ou bleu clair pour faire un ciel de jour ? A supposer que la pièce se déroule majoritairement la nuit, puisqu’il s’agit d’un bal, ce serait plutôt du bleu … mais certaines scènes se déroulent également en plein jour … rhaaa !!!!

Finalement, on a opté pour des couleurs neutres, histoire de ne pas prendre de risques. Ou histoire qu’on ne nous pose pas de questions, hein.

Verdict : fond gris perle avec les plantes en « ombres chinoises » réalisées avec de la peinture noire.

Pour les accessoires, le choix a été relativement facile car nous avions déjà un canapé de couleur écru tout simple à disposition dans le stock de décors de Scribe, datant de Mathusalem d’ailleurs !

Photo de la première représentation de L'invtation au château

Le canapé (avec les panneaux derrière)

Et pour la touche finale, j’ai trouvé un petit guéridon de fer forgé adorable, tout mignon (oui un guéridon ça peut être mignon, PARFAITEMENT !)

Malheureusement nous n’avons pu trouver un moyen de reproduire des carreaux au sol façon céramique en damier vert/blanc comme le Conservatoire de Cluedo, à mon plus grand regret … !

Sur ce, on vous dit à très vite dans le public de Scribe 🙂

Photo de la première représentation de L'invtation au château

Tout : le canapé, les plantes, les panneaux, et de beaux comédiens !

Vous voulez voir en vrai le travail d’Alice et de Léa ? Réservez dès maintenant votre invitation au château.